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Lorsque je suis venue en France métropolitaine pour mes études, j’ai découvert l’image que les gens avaient de l’île. « C’est les vacances, le paradis, le rêve. » Pourtant, enfant, l’île n’était pas la vie dont je rêvais.

Les rêves sont alimentés par notre imaginaire. Le mien se construisait à partir d’image de culture de masse.

La petite histoire de l’expression «Goyave de France» est un réunionnais qui goûte une goyave, le fruit. Il l’a trouve délicieuse mais il va dire qu’il préfère les goyaves de France.

Cette expression parle d’une forme de maladresse dans l’aspiration des réunionnais à vouloir rattraper le niveau de vie métropolitain. Comme si tout ce qui venait de métropole était mieux. Est-ce que tout ce qui vient d’ailleurs serait meilleur ?

Ce livre d’artiste s’expose sous forme d’une vidéo d’une lecture performée.

Selon notre point de vue, un poème sérigraphié se révèle à la lumière et fait le lien entre l’édition et l’installation.

Passer la mer peut convoquer de manière métaphorique la perspective de vivre des expériences nouvelles et de grandir. Cela peut convoquer les grandes conquêtes où passer la mer renvoie à un désir d’exotisme et l’histoire coloniale. Selon d’où nous les regardons, et selon chaque individu les images ne racontent pas les mêmes histoires, elles n’ont pas la même valeur. Chaque personne peut investir cette objet graphique de sa propre psychologie, de sa propre histoire personnelle, pour venir constituer l’histoire.